Nous pouvons tous éprouver une humeur dépressive de temps à autre. Par exemple, nous pouvons nous sentir tristes après avoir vécu une déception, et nos pensées peuvent devenir plus négatives, mais cela se résout généralement en peu de temps.
La dépression majeure, quant à elle, se manifeste lorsque cette humeur basse se prolonge en épisode dépressif plus long, d’au moins deux semaines, souvent plusieurs mois. Si vous êtes déprimé, vous pourriez éprouver certains de ces symptômes :
Les symptômes émotionnels : se sentir triste, découragé, larmoyant, sans espoir, coupable, irritable, engourdi, perdu, ou inutile.
Les symptômes cognitifs : difficulté à penser et à prendre des décisions, mauvaise concentration et mémoire, et, bien sûr, avoir une attitude pessimiste, avec de nombreuses pensées négatives sur soi-même, les autres et/ou l’avenir. Il peut aussi y avoir des pensées suicidaires.
Les symptômes comportementaux : vouloir s’isoler, parfois dans le but de ne pas avoir à faire semblant d’aller bien ou de ne pas être un fardeau pour les autres; d’autres fois, simplement par manque de désir d’interagir ou d’énergie. Il y a souvent aussi une diminution générale de l’activité, liée à un manque de motivation, de plaisir ou d’énergie.
Les symptômes physiques : fatigue, changements dans le sommeil, l’appétit (et/ou le poids) ou le désir sexuel, et dans certains cas, même des symptômes moteurs comme des mouvements un débit de parole plus lents.
Si vous souffrez de dépression, vous n’êtes pas seul. La dépression est l’un des troubles de santé mentale les plus courants, avec jusqu’à une femme sur quatre et un homme sur huit qui souffriront de dépression à un moment de leur vie.
La dépression peut être légère, modérée ou sévère. Lorsque des études comparent les effets des antidépresseurs avec la TCC (thérapie cognitivo-comportementale), les résultats montrent que les deux sont également efficaces (tout comme leur combinaison), et que la TCC est supérieure pour diminuer la probabilité de vivre des épisodes de dépression ultérieurs. Cela est probablement dû au fait que, dans la TCC, on apprend des outils qui augmentent la résilience.
Cela dit, il existe des cas où les médicaments sont fortement indiqués, par exemple, lorsque la dépression est sévère ou qu’elle a une cause biologique, comme c’est le cas pour le trouble bipolaire ou la dépression psychotique. La dépression post-partum et le trouble dysphorique prémenstruel ont également une cause biologique, ici hormonale, et il est recommandé de consulter un médecin dans ces cas. Enfin, l’hypothyroïdie peut aussi provoquer certains des symptômes associés à la dépression, il est donc toujours prudent de consulter votre médecin pour éliminer ou traiter toute cause médicale potentielle de dépression.
Le terme « épisode dépressif » est aussi souvent utilisé dans les cas de dépression, car bien qu’elle puisse durer plusieurs mois ou plus, elle est généralement limitée dans le temps. Un diagnostic lié est celui de la dysthymie, qui est une forme de dépression plus chronique, mais moins intense (d’une durée d’au moins deux ans). La TCC est également efficace dans le traitement de la dysthymie.
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Traitement
Changer les pensées : La dépression est étroitement liée à la pensée négative. Si vous êtes déprimé, vous pouvez être préoccupé par des pensées négatives et/ou des regrets, et avoir le sentiment que la vie n’a plus de sens, qu’elle ne sera jamais aussi bonne qu’avant, ou que vos problèmes actuels sont insurmontables. Vous pourriez voir le monde ou l’avenir avec désespoir ou découragement.
Il existe des biais comme le fait de « penser en noir et blanc » ou la tendance à se concentrer sur le négatif tout en rejetant le positif, des biais que nous avons tous parfois. Mais, dans la dépression, ceux-ci peuvent devenir omniprésents. Cliquez ici pour une liste et une définition de ces biais, aussi appelés distorsions cognitives.
La bonne nouvelle est que ces biais peuvent être corrigés avec des techniques de restructuration cognitive, de sorte que des pensées négatives (par exemple, « J’ai gâché ma vie. ») peuvent être remplacées par des pensées plus réalistes (par exemple, « J’ai atteint certains de mes objectifs et pas d’autres. »). Il ne s’agit pas d’apprendre à voir la vie en rose, mais plutôt de se diriger vers une vision plus claire et réaliste, en s’éloignant de la vision sombre de la dépression. Des problématiques spécifiques, comme l’auto-critique, peuvent aussi être abordées de cette manière.
Changer les comportements : Lorsqu’on est déprimé, on a tendance à être moins actif, physiquement et socialement, et à moins participer à des activités qui nous apportaient du plaisir auparavant (par exemple, regarder des films), à celles qui peuvent offrir un sentiment de maîtrise (par exemple, faire le ménage, l’organisation, etc.) ou qui donnent un sens à la vie (par exemple, faire partie d’une communauté). Cela est compréhensible, car il peut sembler que tout demande plus d’énergie ou de motivation qu’avant, tout en procurant moins de plaisir. Dans les cas les moins graves, cela peut simplement signifier couper les activités qui ne sont pas absolument nécessaires ; tandis que dans les cas plus sévères, même quelque chose d’aussi simple que prendre une douche peut sembler une montagne à franchir.
Cependant, de la même manière que les pensées négatives et la diminution de l’activité maintiennent une humeur basse, transformer les pensées négatives en des pensées plus réalistes et augmenter l’activité provoquera progressivement une amélioration de l’humeur. L’”activation comportementale » est le terme utilisé pour désigner l’augmentation de l’activité de manière systématique et soutenue en TCC. L’exercice physique, dans la mesure du possible, est également encouragé, car de nombreuses études ont démontré qu’il est équivalent à une petite dose d’antidépresseur, en termes de son effet sur l’humeur.
Vous n’avez pas à souffrir seul ou en silence, nous pouvons vous aider avec la TCC : Contactez-nous.
Stratégies de traitement supplémentaires optionnelles :
- Travailler sur l’estime de soi et l’autocompassion peut être utile si l’auto-critique joue un rôle important dans le maintien de la dépression.
- Mieux identifier ses besoins et ses valeurs : se reconnecter avec ses propres valeurs et établir des objectifs personnels basés sur celles-ci.
- Améliorer la communication avec les autres : créer ou renforcer un bon réseau de soutien social.
- Meilleure résolution de problèmes, y compris la manière dont les problèmes sont perçus (comme une opportunité de croissance personnelle au lieu d’obstacles insurmontables).
- Pratiquer la gratitude.
- Pleine conscience et acceptation : apprendre à être dans le moment présent et à suspendre son jugement (c’est-à-dire, au lieu de qualifier les expériences de « bonnes » ou « mauvaises », les accepter telles qu’elles sont).