Épuisement occupationnel (burnout)
Nous avons tous vécu des périodes de stress intense ; pour les étudiants, cela peut survenir durant la période d’examens, surtout si l’on a tendance à attendre la dernière minute pour étudier ou compléter nos travaux, ou bien lorsque nous devons faire face à un événement imprévu et de courte durée, comme une chirurgie dentaire d’urgence ou une mauvaise grippe tout en ayant de nombreuses responsabilités à assumer. En général, nous faisons face à ces défis limités dans le temps, puis la vie reprend son cours « normal », nous permettant de récupérer et de vivre une période de calme relatif avant que le prochain défi n’apparaisse.
Ce qui est plus problématique, c’est lorsque nous faisons face à vague après vague de défis ou de responsabilités sans avoir le temps de respirer, et/ou lorsque qu’une vague énorme nous frappe et que nous avons de la misère à rester à flot, c’est-à-dire lorsque nous faisons face à des facteurs de stress chroniques et/ou qui dépassent notre capacité de les gérer. Cela peut être associé à un nombre responsabilités trop élevé soit au travail ou dans notre vie professionnelle, où l’on a l’impression de ne pas pouvoir répondre aux exigences et aux attentes, qu’elles soient les nôtres ou celles d’autrui. Un exemple pourrait être un parent ayant des enfants avec des besoins particuliers, en plus de devoir s’occuper de parents ainés, tout en travaillant à temps plein dans un emploi stressant où cette personne a l’impression d’avoir très peu de pouvoir décisionnel ou de recevoir peu de reconnaissance, et est maintenant confrontée à une maladie – tout cela peut sembler « trop ». L’épuisement occupationnel est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental causé par une période de stress prolongé.
Si cela est le cas pour vous, contactez-nous pour obtenir de l’aide !
Les gens ne passent généralement pas d’un état de pleine fonctionnalité et de santé mentale à un épuisement occupationnel du jour au lendemain. Cela commence souvent par une volonté d’en faire toujours plus, au détriment des comportements qui prennent du temps mais qui nous aident à maintenir notre bonne santé et bien-être (par exemple, prendre le temps de dormir, manger des aliments sains, faire de l’exercice, passer du temps avec la famille et des amis, etc.). Pas toujours, mais parfois, des stratégies d’adaptation malsaines peuvent également se développer, comme manger plus de malbouffe ou boire davantage d’alcool. Encore une fois, si tout cela est limité dans le temps, comme quelques semaines pour atteindre un objectif spécial, la plupart d’entre nous s’en sortent. Le problème survient lorsque cela dure plus longtemps, surtout s’il n’y a pas de fin en vue.
Le terme « épuisement occupationnel » n’existe pas comme diagnostic officiel et c’est pourquoi vous êtes plus susceptibles de voir des termes comme « trouble de l’adaptation », « anxiété », « dépression » ou « trouble mixte anxio-dépressif » dans vos rapports médicaux, en fonction des symptômes que vous présentez.
Pas toujours, mais pour plusieurs, l’épuisement commence par un état anxieux, où l’on craint de ne pas pouvoir répondre aux demandes et de ne plus être heureux, mais où l’on garde encore l’espoir que c’est possible et on essaie de donner notre 150 % ; jusqu’à ce que l’espoir se transforme en sentiment d’impuissance, de cynisme et autres symptômes dépressifs, et que l’on ne puisse alors donner que notre 20 %.
Voici quelques-uns des symptômes typiques :
- Fatigue physique : Se sentir vidé, fatigué, épuisé physiquement.
- Épuisement émotionnel : Se sentir émotionnellement vidé ou indifférent.
- Cynisme et détachement : Perte d’enthousiasme ou d’intérêt pour le travail ou les activités, se sentir détaché, ne pas être capable de s’impliquer.
- Performance diminuée : Réduction de l’efficacité et difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions.
- Troubles du sommeil : Difficulté à s’endormir ou à rester endormi.
- Irritabilité ou frustration accrue : Même de petites choses peuvent sembler accablantes.
Si les symptômes peuvent être attribués à une situation spécifique, comme un nouveau diagnostic, un changement important au travail, un divorce, etc., un diagnostic de « trouble de l’adaptation » peut être approprié, car les symptômes reflètent une difficulté à s’adapter à un changement majeur. Bien sûr, les symptômes doivent être suffisamment anormaux pour justifier un diagnostic en premier lieu. Il est parfaitement normal de ressentir au moins certains symptômes d’anxiété et de dépression (par exemple, de la tristesse, des difficultés à se concentrer, etc.) en situation de divorce, par exemple. Mais bien que cette expérience soit souvent douloureuse ou difficile, la plupart des gens restent fonctionnels et arrivent à s’adapter. Un diagnostic de « trouble de l’adaptation » nécessite que la fonctionnalité soit considérablement affectée.
Il en va de même pour un diagnostic d’anxiété ou de dépression (ou de trouble mixte anxio-dépressif) en termes d’impact sur la fonctionnalité. Dans ce cas, cependant, il n’y a pas un seul événement clairement lié à l’apparition des symptômes, et/ou leur intensité et fréquence sont supérieures à celles observées dans un « trouble de l’adaptation ».
Si vous pensez souffrir d’épuisement occupationnel, contactez-nous. Nous sommes là pour vous aider.
Traitement
Souvent, les clients consultent d’abord leur médecin généraliste, et si ce n’est pas le cas, nous les encourageons fortement à le faire. Il est important d’écarter la possibilité qu’un problème médical puisse contribuer aux symptômes ou de recevoir un traitement si un problème médical est présent. C’est aussi une bonne idée si vous souhaitez demander l’avis ou les conseils de votre médecin concernant un arrêt de travail et/ou si des médicaments pourraient vous aider. De plus, si vous êtes déjà en congé de maladie, votre assureur pourrait aussi vous demander une note de votre médecin.
La TCC (thérapie cognitive comportementale) est fortement recommandée pour traiter l’épuisement occupationnel.
Dans le traitement de l’épuisement occupationnel, il y a souvent deux questions distinctes :
Comment s’en remettre ? Vous vous sentez épuisé ; nous pouvons vous aider à retrouver votre équilibre et votre fonctionnement normal.
Prévention ; comment éviter de s’épuiser à nouveau. C’est particulièrement pertinent si vous êtes ou avez été en arrêt de travail. Bien que le repos et le fait de s’éloigner des facteurs de stress jouent un rôle important pour permettre la récupération, que se passera-t-il lorsque vous retournerez au travail ou serez confronté à nouveau aux facteurs de stress qui ont contribué à l’épuisement ? Il est important de travailler sur un plan pour vous aider à faire face aux défis prévisibles et à renforcer votre résilience.
Si vous pensez souffrir d’épuisement occupationnel, contactez-nous. Nous sommes là pour vous aider.
Nous vous encourageons, en fonction de vos symptômes, à en lire davantage sur les sujets suivants :
Trouble de l’adaptation (BOUTON)
Anxiété et trouble d’anxiété généralisée (TAG) (BOUTON)
Dépression et dysthymie (BOUTON)
Faible estime de soi (BOUTON)
Dans le cas de l’épuisement, les stratégies suivantes sont spécifiquement pertinentes :
Remettre en question les pensées problématiques : « Je dois toujours accomplir chaque tâche qu’on me donne parfaitement et dans les meilleurs délais » ; « Je dois toujours être là pour mes proches, peu importe la situation » ; « Je dois toujours dire « oui » à mon patron, être apprécié par tous mes collègues, connaitre toutes les bonnes réponses » ; se comparer négativement aux autres (par exemple, une mère qui travaille à temps plein se comparant à une mère au foyer pour savoir qui fait le plus de gâteaux ; ou comparer les heures supplémentaires travaillées par un parent par rapport à celles travaillées par des collègues sans enfants); etc.
Apprendre à dire « non » et/ou mieux communiquer : Il se peut qu’il ne soit pas acceptable de dire « non » à une certaine tâche, selon l’environnement de travail et le poste, mais il est toujours acceptable de dire « Quelle est la priorité ? Je peux terminer cela pour lundi, mais si je le fais, une autre tâche sera retardée. Est-ce acceptable ? Sinon, quelle est la solution ? Pouvons-nous déléguer l’autre tâche ? ».
Planifier à l’avance et demander de l’aide : Une cause fréquente de l’épuisement est de tout prendre sur ses propres épaules (« Personne d’autre ne le fera si je ne le fais pas », « Ça doit être fait maintenant », ou « Je sais que mon partenaire ne le fera pas correctement ou ne le fera pas du tout »). On peut apprendre quand et comment déléguer de manière efficace, sans laisser la peur, le perfectionnisme, la culpabilité, la faible estime de soi ou d’autres problèmes interférer.
Renforcer ou établir un réseau de soutien : cultiver les relations intimes et les amitiés, et ne pas craindre de s’ouvrir aux autres et demander de l’aide ; faire partie d’une communauté, etc.
Prendre le temps d’adopter des comportements sains : Prévoir du temps non négociable pour dormir, faire de l’exercice et des activités que l’on trouve relaxantes (par exemple, être dans la nature, une promenade quotidienne, un bain chaud, etc.) et/ou revitalisantes (par exemple, passer du temps avec des amis, un hobby, etc.).
Renforcer sa résilience : La psychologie positive, l’étude scientifique du bien-être émotionnel, nous propose le modèle PERMA, qui décrit les facteurs associés au bonheur :
Émotions Positives : Créer des occasions de ressentir des émotions positives dans notre vie.
Engagement : Se sentir engagé et présent dans le moment, comme lorsqu’on fait une activité et qu’on perd la notion du temps.
Relations : Avoir des relations de qualité que l’on entretient et qui sont épanouissantes.
Sens : Trouver du sens dans les choses que l’on fait.
Accomplissements : Trouver de la satisfaction dans les tâches que l’on accomplit.
Vous ne le voyez peut-être pas de cette façon pour l’instant, mais aussi difficile et douloureux que cela soit, vivre un épuisement est aussi une opportunité d’en sortir plus fort qu’auparavant, avec tous les outils nécessaires pour une vie meilleure et une résilience qui vous permettra non seulement de mieux faire face aux défis, mais aussi de prospérer et de vous épanouir. Cela nous oblige à réfléchir à ce qui est important pour nous et à la vie que nous voulons construire.
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