Erreurs de pensée

Nous faisons tous des erreurs de pensée (distorsions cognitives) de temps en temps. Cependant, si elles sont trop fréquentes ou deviennent habituelles, elles peuvent contribuer au maintien d’une humeur basse et nous faire souffrir inutilement.

Globalement, prendre nos pensées pour des faits est l’erreur principale. Les pensées ne sont que des pensées, et leur niveau de représentativité de la réalité, peut varier de 0 à 100 %. Nous avons tous déjà eu tort à un moment donné ; certains d’entre nous ont plus de facilité à l’admettre que d’autres, mais c’est une expérience universelle.

Lorsque vous avez une pensée négative, demandez-vous :

Y a-t-il une autre explication possible ou une autre façon de voir cette situation que je n’ai pas considérée ? Y a-t-il des preuves plus objectives que je pourrais prendre en considération ? Suis-je vraiment en possession de l’information nécessaire pour arriver à cette conclusion ? Que me dirait un ami s’il savait que j’ai cette pensée, ou que lui dirais-je ? Que vais-je penser de cela dans 20 ans ?

Est-ce que je fais l’une de ces erreurs de pensée :

Pensée tout ou rien (tout mauvais ou tout bon) et généralisation excessive (toujours, jamais) : par exemple, dire à votre partenaire qu’il “laisse toujours les assiettes sur le comptoir”.

Exagérer le négatif et minimiser le positif : par exemple, se concentrer sur “je n’ai pas bien répondu à une des questions lors de ma présentation”, sans reconnaître que vous avez bien répondu à dix autres questions et que la présentation a été excellente.

Tirer des conclusions hâtives : par exemple, “mon patron a fait beaucoup de modifications sur mon dernier travail, je ne serai jamais promu”.

Raisonnement émotionnel : par exemple, “je me sens tellement nerveux, ça doit se voir et je vais échouer”.

Étiquetage : “Je suis un idiot.”

Personnalisation et “les obligations” : “C’est de ma faute. J’aurais dû faire preuve d’un meilleur jugement.”

Parfois, nos pensées négatives peuvent être exactes et refléter un problème ou une réalité regrettable. Dans ce cas, la question la plus pertinente est :

“Y a-t-il une manière plus utile de penser à cela ?” Peut-être que je n’aime pas la physique et qu’il m’est difficile de comprendre la plupart des concepts. Se concentrer sur cela ne sera pas utile pour un examen.

Lorsque c’est possible, suspendre son jugement peut aussi être utile.

Nous avons tendance à catégoriser les événements comme “bons” ou “mauvais” (en suivant la pensée tout ou rien). Non seulement les situations sont rarement entièrement l’un ou l’autre, mais notre évaluation de celles-ci peut changer avec le temps. Par exemple, une personne peut subir une perte, comme la perte d’un emploi ou un divorce, et penser que c’est “la pire chose” qui pourrait lui arriver. Cinq ou dix ans plus tard, cette même personne pourrait dire que c’était “la meilleure chose” qui lui soit arrivée, car cela l’a amenée dans une situation bien meilleure dans sa vie. Nous ne savons tout simplement pas, lorsqu’une porte se ferme, quelle porte s’ouvrira par la suite.